L’armée tchadienne au défilé du 14 juillet à Paris Lucie Umukundwa

En tenue traditionnelle, l’armée tchadienne tout comme l’armée mauritanienne et malienne  a défilé avec 9 autres pays africains, anciennes colonies de la France. En noir-blanc et ceinture marron tendant vers le la couleur rouge et les bottes noirs, le Tchad n’a pas manqué d’éviter le traditionnel défilé à la française. L’armée tchadienne portait les armes aux épaules, puis les descendaient à leurs ceintures, en harmonie avec leur pas. Les présidents et les dirigents de 13 pays africains étaient présents y compris le Président Idriss Déby.

Le défilé sur le sol, a été ouvert par le corps de l’armée béninoise composée spécialement par les femmes. La Côte d’Ivoire était représentait par son ministre de la Défense, mais son armée était absente. L’armée africaine a suivi le défilé de l’armée aérienne qui a ouvert le bal. Juste après son passage, les averses ont arrosé la cérémonie jusqu’à la clôture. Les fortes pluies sur la ville de Paris, n’ont pas cessé de tomber jusqu’au milieu de l’après-midi.

La diaspora tchadienne présente n’a pas hésité à montrer ses penchants au monopartisme dans un pays multipartite, et pourtant elle évolue dans un pays démocratique comme la France. Aucun autre parti politique légal au Tchad ne s’est manifesté publiquement au cours de la cérémonie. La photo du Président Idriss Déby comme président du MPS, et pas comme président du Tchad sur les T-shirt portés par les membres du parti au pouvoir n’a pas passé inaperçu. Les banderoles soutenant l’armée tchadienne étaient accompagnées de celle du parti au pouvoir avant que la police française n’intervienne pour interdire ce genre de manifestation politique d’un pays étranger à la fête nationale française.

Le 14 juillet 2010 est une occasion de fêter le 50e anniversaire de l’indépendance de nombreux pays africains. Plusieurs soldats des pays africains avaient participé aux deux guerres mondiales, lors de la colonisation et ont contribué à la libération de la France. Pour la première fois, l’armée africaine n’a pas défilé aux côtés des régiments français, comme fût le cas de 1959 lors de la création de la Communauté Française.

Tous les Tchadiens présents malgré leur jeune âge, connaissent le rôle important de leur pays dans la libération de la France. Un hommage particulier à l’armée tchadienne ayant puis le devant en se ralliant seule au Générale de Gaulles, parmi d’autres colonies françaises, est prévue par l’Ambassade du Tchad à Strasbourg ce samedi 17 juillet.